mercredi 12 mars 2014

La fin du CV… le changement c’est maintenant !

J’adore me lancer comme ça sur des sujets que je ne maîtrise pas du tout, des terrains glissants. En fait si l’on maitrisait tous les sujets sur lesquels on s’exprime ce ne serait plus instructif mais cela limiterait le débat car qui dit maitrise dit moins d’interrogations et d’explorations, moins de nouvelles pistes de réflexion.



Un sujet n’est jamais acquis et cela même s’il est traité par un expert car il est en constant renouvellement grâce aux variations de cette société qui nous entoure et nous nourrit.

Je vais peut être passer pour la rabat-joie de service mais en France il y a vraiment des choses qui ne changent pas ou ne semblent pas vouloir changer. Je ne sais pas comment cela se passe chez nos voisins européens, s’ils ont autant le goût pour l’immuabilité que nous mais d’après ce que j’ai pu entrevoir la réponse est clairement non.

Pourtant ils nous l’avaient annoncé les politiciens français ce changement, clamant haut et fort « Le changement c’est maintenant… ». Comme si nous étions dans un tel calme qu’il fallait prévenir pour ne pas brusquer les choses et les personnes. Et puis plus rien ou pas grand chose.



Et bien pour le CV la dynamique est la même, la question bête que je me pose c’est :

Comment en 2014 peut-on encore demander un CV ?

A l’ère du web 3.0 comment peut-on vouloir être une entreprise agile, innovante ou se revendiquer comme telle et être encore aussi rigide et conformiste dans ses modes de recrutement.

Je parle du CV parce que c’est le graal français, déjà il y a les diplômes, je ne veux pas faire de procès d’intention aux grandes écoles mais je l’attends toujours l’étude sur le management qui me prouvera qu’un être qui sort d’une grande école est un meilleur manager qu’un mec qui sort de l’école de la vie.

Ensuite viennent les expériences, restez trop longtemps sur un poste et vous passerez pour le type qui ne sait pas prendre de risque et relever de nouveaux défis, celui qui ne saura pas s’adapter aux changements justement.

Changez fréquemment de job, de poste et d’entreprise, et il y aura chez vous ce quelque chose de pas du tout rassurant, en mode inquisition silencieuse où seul le regard en dit long : « Elle va nous faire la même, c’est sûr », ils se demanderont si cette personne sera constante dans son travail et sa dévotion à l’entreprise.

On tomberait presque dans le grotesque, c'est ce que dénonçait avec beaucoup de talent Stéphane de Groodt dans les entretiens pour CIC.



Ici et là, je fais juste une constatation, je n’ai pas de clefs, je n’ai pas de réponse au problème, je ne suis pas une experte en RH et même si je trouve le sujet passionnant, je n’ai pas moi même envoyé des millions de cv et passé des millions d’entretiens.

Je me demandais juste si à l’air du digital, ce cv ne pouvait pas disparaître pour laisser place à une nouvelle présentation de soi qui comprenne nos qualités professionnelles certes mais également le système de valeur auquel nous appartenons.

Peut être davantage lié à nos comportements, nos aspirations, ce qui nous a construit au quotidien car certes si nous entrons dans l’ère de l’individualisme poussé à outrance où le plus vaillant des guerriers remportera tous les combats, la véritable victoire, elle, est liée au collectif, ce que trop souvent ceux qui dirigent et emploient oublient.

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